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Les girouettes sur les clochers du Faou et de Rumengol

Les girouettes sur les clochers du Faou et de Rumengol

Commencés à près d’un siècle de distance, les clochers de Rumengol (1536) et celui du Faou (1629) ont été terminés à la même époque : 1647 pour le Faou et vers 1650-1660 pour la tour de Rumengol.

Au IXème siècle, le pape Léon IV (847-855) aurait ordonné la pose de coqs au sommet des clochers. Dans l’Antiquité, le volatil avait un rôle de gardien. Symbole solaire, il annonce aussi le lever du soleil, le passage des ténèbres à la lumière. Pour le monde chrétien de l’époque romane, il incarnait le Christ annonçant la venue d’un jour nouveau dans la foi. 

Les coqs des clochers étaient fixes, tournés vers l’est. On ignore à quelle date ils ont été placés sur des axes mobiles. Les seigneurs, seuls, ayant droit de girouette, il est possible que des coqs sensibles au vent aient été installés après la Révolution.

Est-ce depuis sa restauration en 2006, qu’une belle girouette avec flèche, indiquant le nord comme il se doit, domine le clocher du Faou ?

L’église de Rumengol étant normalement orientée, des Rumengolais  peuvent observer chaque jour, la direction du vent grâce au coq de leur clocher.

Interventions au sommet

Les coqs sont-ils perchés sur leurs tours depuis plus de quatre siècle ? Les aléas du temps en ont décidé autrement.

La tour du Faou

Le clocher du Faou était terminé depuis cent vingt ans quand il fut victime de la foudre. Au mois d’octobre 1764, la fabrique sollicita le Bault, un menuisier de Rumengol afin de dresser le cabestant pour lever la pierre pinale et la croix…on lui donna trois livres et dix sols pour quatre jours de travail. Est-lui ou Pierre Pladec, maître maçon du Faou qui  installa le grand échafaudage ? L’artisan reçut la somme de soixante-sept livres après avoir réparé des dégâts importants au sommet.

Endommagé par le temps, le coq du Faou fut changé deux siècles plus tard, vers 1980 et descendu à nouveau le 27 octobre 2005 quand le clocher fut démonté.

      

La tour de Rumengol

L’hiver 1763 avait été rude. Les comptes de fabrique de Notre-Dame de Rumengol indiquent plusieurs dépenses pour réparation au clochet vieux d’un siècle :

Pour le mât à monter la pierre pinale : 9 livres. Au maréchal pour la croix du clocher : 9 livres. Pour le coq : 40 livres. Pour réparations : 195 livres.

D’après une note du prêtre Simon,  la foudre tomba sur le clocher dans la nuit du 16 mars 1934, provoquant de gros dégâts aussi bien à l’intérieur qu’à l’extérieur de l’église.

La pierre pinale à la base brisée fut conservée. Elle est exposée à la Maison de Pays du Faou depuis 1996. Aujourd’hui, le sommet de la flèche est une grosse corde sculptée dans la pierre surmontée d’un globe dans lequel est fichée la croix et le coq girouette.

      

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