Rechercher
Fermer ce champ de recherche.

Eugène Boudin

Dans le cadre des Journées Européennes du Patrimoine le 19 septembre 2020 a été proposée une conférence sur la vie et l’œuvre d’Eugène Boudin, peintre considéré comme l’un des pères de l’impressionisme et qui a peint plusieurs tableaux du Faou et de sa région.

Nous vous mettons à disposition sur cette page :

Paysage aux lavandières, Le Faou, le port à marée basse – Eugène Boudin – 1873

Eugène Boudin est né en 1824 à Honfleur et est mort à Deauville en 1898. Cette même année, alors qu’il séjourne à Paris, sentant la mort prochaine, il demandera à son entourage de mourir face à la mer.

Eugène Boudin était un peintre de la mer et des bateaux. Il aimait aussi peindre la campagne et la vie quotidienne de ses habitants. Il aimait aussi beaucoup peindre les vaches. Il aimait peindre aussi les plages et il représentera de nombreuses scènes des bains de mer dont ce fut la mode et les débuts dans la seconde moitié du 19ème siècle.

Mais ce qu’il aimait par-dessus tout c’était peindre les ciels aux différentes heures du soir et de la journée, de grands ciels qui comme dans la peinture hollandaise qu’il recopiait au Louvre dans les années de ses 20 ans, occupent les deux tiers des tableaux. Le grand peintre Camille Corot dira de lui qu’il était : « le roi des ciels ».

Cette passion le conduira bien sûr sur le littoral normand dont il est originaire, mais aussi aux Pays-Bas, en Italie et bien sûr dans ce pays aux grands ciels gris tourmentés, bleus et lumineux, ensoleillés et majestueux de la Bretagne qui attire toujours les peintres de paysages.

C’est ainsi qu’il fera de fréquents séjours dans le Finistère  et qu’il y rencontra l’amour auprès d’une jeune fille de Ruzaden, un petit hameau sur la rade de Brest, au bord du bras de mer sur la commune d’Hanvec, à mi-chemin entre l’Hôpital-Camfrout et le Faou. Elle s’appelait Anne-Marie Guédès. Il était de 11 ans son aîné. Il se marièrent le 14 janvier 1863. Ils partageront leur vie entre Paris, la Normandie et la Bretagne. Ils résideront un temps dans le manoir de Kerhoan dans la commune du Faou.

En compagnie de  Marianne, c’est ainsi qu’il l’appelle, il installera son chevalet à « Kerhuon », « Camphrout », Hanvec, Le Faou, Daoulas, Camaret, Landerneau, Brest, Plougastel et tout le long de l’Elorn. A ces bonheurs et ces témoignages du temps passé qu’il nous a laissé avec ses tableaux qui sont exposés dans les musées du monde entier, il en est encore un autre des plus précieux pour nous, qui sont les notes qu’il rédigea en 1867 à l’attention de son frère Louis et intitulées:  « Notes d’un voyage en Bretagne » et dans lesquelles il décrit  la vie quotidienne des habitants de la région d’Hanvec, du Faou et de Rumengol. Ce document d’une trentaine de pages  a été publié pour la première fois en 1924 au Mercure de France pour le centenaire de sa naissance.

d’après Philippe GIESBERGER, Le Faou, 5 mars 2020

Tweetez
Partagez
Partagez
Enregistrer
Aller au contenu principal